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L’orientation post bac

orientation post bac

Je me souviens lorsque j’ai eu les résultats du bac comme si c’était hier. Après avoir fait la queue pendant plus de 2h, je récupère enfin mon dossier à Dumont Durville à Toulon. C’était la clé qui ouvrait les portes des études supérieures. J’avais déjà fait les choix de mon orientation post bac quelques mois plus tôt, des choix qui nous suivront pendant longtemps… enfin c’est ce que je croyais.

Je pensais que les choix post bac étaient irréversibles, qu’une fois engagé dans une formation il fallait la terminer, qu’il n’existait pas de passerelle entre le commerce et les sciences… je me limitais à ce que j’avais appris des forums étudiants et des merveilleux sites qui vous mettent un salaire sur une fiche de poste alors que la réalité est par fois très différente.

Bref j’ai eu mon bac en 2013.

Attention aux fausses idées

Combien de personnes m’avaient dit qu’il fallait à tout prix viser les écoles renommées ? Combien de lycéens étaient persuadés que la fac et l’université étaient vraiment pour ceux qui n’avaient rien d’autres ? Je ne les comptais plus. Tant de fausses idées peuvent influencer les choix qu’on doit faire pour ses futurs études.

Premièrement, il faut casser les mythes des grandes écoles. Certes il existe des écoles très prestigieuses comme polytechnique (et non polytech), l’enac ou encore HEC. Mais la plupart des écoles privées connues se font la guerre dans tous les domaines. Elles vous vendront au mieux leur école, elles vous diront qu’elles sont classées dixième sur 10000000 écoles sans vous dire que le classement concerne la qualité de la nourriture à la cantine.

Chaque établissement pourrait faire le classement qui l’arrange: % d’embauche dans la région, moyenne du salaire pour ceux qui trouvent un travail, % de réussite du diplôme le plus élevé… Il faut faire attention aux chiffres car un résultat n’est pas forcément représentatif de la qualité de l’école.

J’ai vu beaucoup plus d’échecs en université qu’en école privé. Et ne croyez pas que c’est parce que les étudiants ne travaillent pas (ha bon ?), il y a beaucoup d’échecs liés à la difficulté des cursus.

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Une autre fausse idée concerne les écoles d’ingénieurs et les classes préparatoires. Faire une prépa ne vous garantira pas une place en école d’ingénieur. L’idée c’est que tous ceux qui ne réussissent pas à être accepté dans une école d’ingénieur vont en licence à l’université. Or ils se rendent vite compte qu’ils peuvent très vite être largués car en prépa on a tendance à couvrir les étudiants avec des colles et des devoirs. Les classes préparatoires  intégrées sont bien si vous êtes sûre de vouloir intégrer l’école dans laquelle vous êtes.

Vous savez la différence entre deux bons étudiants bac +5, un qui sort d’école d’ingénieur et l’autre qui sort de master ? Le titre du diplôme. C’est tout.

Un bac+5 avec un master pourrait être largement plus spécialisé qu’un ingénieur, étant donné que cette formation reste assez généraliste. Mais l’inverse fonctionne aussi. Alors ne vous limitez pas aux écoles d’ingénieur non plus ! Sans compter que le nombre de master est impressionnant, si vous n’êtes pas trop casanié vous pouvez très facilement trouver la formation qui vos correspond.

Ne pas se limiter à une école

Etant maintenant en master, j’ai pu voir que beaucoup d’étudiants (dont moi) étaient omnibulés par une école ou une formation en particulier parce que c’était LE parcours que tout le monde voulait faire. En sortant du bac, je voulais à tout prix entrer dans une école: c’était Skema à Sophia Antipolis. Je sortais du lycée avec un bac S, l’école n’était pas gratuite et il fallait que je déménage à 200 km. Pour moi, le choix de mon orientation post bac était déjà fait.

Faisable me direz-vous ? Oui. Mais il faut y réfléchir à deux fois avant de se lancer les yeux bandés dans un cursus qui n’est pas du tout adapté à ce qu’on veut faire (je sais de quoi je parle croyez moi). Mais j’aimais la finance et je voulais à tout prix cette école car ils m’avaient accepté sur dossier, l’entretient c’était super bien passé et ils m’avaient vendu le côté « étudier à l’étranger ».

dream school

Maintenant je me rend compte que ces écoles fonctionnent sur un modèle différent de celui qu’on connait habituellement. Les étudiants ne sont pas filtrés à l’entrée mais plutôt pendant le cursus. D’une part ça leur permet d’avoir des rentrés d’argent (ça reste tout de même des entreprises) et d’autres parts ça donne une chance aux étudiants qui n’avaient pas un bon dossier.

Finalement je me retrouve tout seul à Sophia, avec un prêt, un job étudiant (n’hésitez pas à aller voir mes articles sur ce sujet) mais j’avais l’école « de mes rêves ». Il s’est avéré que j’ai quitté cette école au bout de 3 mois. Le niveau n’était pas mis assez haut et je voyais que j’étais en train de payer des sommes folles pour revoir ce que j’avais vu au lycée.

Si je m’étais ouvert à d’autres propositions d’école, je n’aurais certainement pas ce prêt actuellement et j’aurais sûrement eu plus de difficulté dès le début ce qui m’aurait forcé à travailler. J’aurais pu choisir une licence, un IUT ou encore un BTS. Vous pouvez aller voir mon article qui explique ces différentes formations.

Connaître ses objectifs

Parfois il est plus judicieux de se lancer dans un cursus généraliste plutôt que dans des spécialisations directement car on ne sait jamais si on est fait pour les études supérieures avant d’avoir commencé. Connaître ses aspirations est parfois difficile quand on est au lycée. C’est pour cela que l’orientation post bac peut s’avérer être une source de problème.

Par exemple, après mon bac S je suis partit en finance, mais j’ai tout de suite vu que ces études n’étaient pas faite pour moi (peut être à cause de l’école mais c’est un autre sujet). Je ne savais pas vers quoi m’orienter et je suis donc revenu à ce que je savais faire de mieux: les mathématiques. Après une année de licence maths, je me suis rendu compte que je ne voulais pas travailler dans ce domaine (alors que les maths me plaisaient), je me suis donc réorienté en licence « sciences pour l’ingénieur ». Le cursus étant trop généraliste (électronique et informatique), j’ai pris une spécialisation informatique (uniquement) en troisième année. A l’heure où je vous parle, je suis en alternance informatique et ma formation me propose des cours de marketing, management, finance… un mix parfait pour moi !

Mon conseil: ne vous fermez pas de portes (en tout cas le moins possible) jusqu’à ce que vous ayez une idée plus ou moins précise de ce que vous souhaitez faire par la suite. Ne vous engagez pas dans des prêts étudiants pour une école qui ne vous plaira finalement pas de part les matières enseignées. Faite d’abord un cursus universitaire qui vous formera très bien et qui est gratuit en tant que boursier (dans tous les cas moins cher qu’une école privée). Et encore une fois, ne pensez pas qu’il n’y ait qu’une seule façon d’arriver à vos objectifs !

Je posterai des retours d’expériences d’étudiants pour que vous ayez plusieurs exemples de ce dont je vous parle. Vous verrez que les expériences sont souvent plus réalistes que ce qu’on vous enseigne sur les études supérieures !

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